Nul n'est sans savoir que l'on a l'occasion chaque soir vers vingt heures de subir un flot en saccades d'informations fardées, d'inexactitudes, de vulgarités et même, quelquefois, d'aberrations. Les barons et baronnes de cette plage horaires sont coutumiers des faits et transforment régulièrement notre lucarne, le temps d'un journal télévisé, en véritable roulotte de charlatan. Comme tout bon charlatanisme, celui-ci n'hésite pas à se donner un ton faussement critique pour mieux vendre ses panacées et ses onguents enivrants et a user par ailleurs de la moquerie la plus facile et des accusations les plus viles afin de décrédibiliser les produits des autres et, par là, faire valoir sa propre probité. En l'espèce, son produit miracle s'appelle système et ses concurrents, alternatives. Nous sommes bien les premiers à vanter les mérites des seconds, notre élixir à nous étant l'alternative par excellence : la monarchie !
Sacre de Charles V
Si cette alternative-ci a pour elle un corpus d'arguments aiguisés comme des sabres, elle n'en a pas moins le défaut critique de n'être plus dans l'air du temps depuis la disparition d'Henri V, du moins pour ce qui est du temps médiatique. Les reporters en mal de microsujets de fin d'agapes n'auront pas – hélas ? – à faire rosir leur cuir dans l'autre hémisphère pour égratigner un peu plus notre image déjà fort abâtardie par les mouvances nationalistes d'inspiration maurassienne. Ils descendront simplement dans la rue, dans notre capitale, pour mieux remonter dans un deux pièces ordinaire et y rencontrer l'énième auteur d'un livre : Jean, fils cadet du duc d'Orléans. Mais revenons quelques années en arrière. De son vivant, feu le duc d'Orléans père, Henri, celui que l'on connaît surtout par ses frasques et dilapidations, héritier des traditions orléanistes de prétention à la Couronne de France, avait cru devoir modifié l'ordre successoral de cette dynastie parallèle en conférant à son petit-fils, le fameux Jean, le titre usurpé de duc de Vendôme et surtout en le faisant son dauphin au nez et à la barbe de son fils aîné, Henri et du fils aîné de celui-ci, François, frère de l'autre. C'est vous dire l'ambiance régnant au sein de cette famille.
Le duc d'Orléans
Fort de cela et du soutien d'une certaine frange de ce qui reste de l'Action française aujourd'hui, Jean aura eu la témérité de se croire en droit de prétendre à son tour à la Couronne de Saint-Louis ! Cela se traduisit pas quelques actes discrets, tels que voyages en nos belles provinces, création de l'association Gens de France, et tout récemment, la parution de ce fameux livre, des entretiens pour être précis, sous le pseudonyme malheureux « Jean de France ». Voilà donc le sujet qui servira d'entremets à nos avides vautours cathodiques. Nous ne l'avons pas lu et ne le lirons pas. Nous savons juste que le prince Jean y revendique l'héritage de la monarchie de Juillet. Mais nous sommes tombé par hasard sur ce reportage de France 2 et en avons conçu paradoxalement quelqu'espoir pour notre cause. En effet, le sujet est aussi plat que le prince, très mal préparé, que l'on voit dans une vie quotidienne assez terne où celui-ci nous présente son vélo, son bouquin et quelques bibelots, et prétend d'une voix plus que molle croire à la restauration de la royauté ! On y verra le bouffon autoproclamé, et très vendômiste, Stéphane Bern ne pas infirmer cette vision unipolaire du royalisme. Le sujet se clôt par ce commentaire ironique : « (les royalistes) croient au retour de la monarchie comme on croit au Père Noël ! ». Accablant ! À la limite de la correction de mise à l'égard d'un prince de son rang et,bien que fidèles à l'aîné des Capétiens, Louis XX, nous sommes les premiers à nous en émouvoir. Mais passons...
Jean d'Orléans
La trouble émotion passée, nous avons rapidement considéré ceci :
D'une part, la maison d'Orléans, par le fait notamment de s'étaler dans une certaine presse et résidant à Paris, dispose d'une tribune sensiblement plus large que le discret secrétariat de SAR le prince Louis qui ne vient en France pour des déplacements officiels. On peut ajouter à cela qu'elles est divisée, et soutenue par des mouvances souvent proches de l'extrême-droite bien qu'il y ait un effort dans le sens libéral du côté du prince Jean. Il en résulte que beaucoup de jeunes chez qui le sentiment royaliste commence à poindre se tournent vers l'orléanisme, par ignorance de la branche légitime des Bourbons. Mais on peut supposer que l'image catastrophique véhiculée par les médias concernant ces princes, et à laquelle ils contribuent eux-même, en plus des scandales et des divisions familiales, des divisions qui en découlent dans les mouvements qui ont fâcheusement tendance à se subdiviser encore jusqu'à la micronisation, enfin, de toute cette confusion malencontreuse, refroidisse passablement les impétrants.
Couronne du Dauphin
C'est une chance. Pour les légitimistes. Ces failles multiples, cette innocuité sinon cette contre-productivité peut, doit être le trébuchet vers le royalisme légitimiste dont nous sommes les tenants farouches. En clair : il est temps de profiter de l'incurie de cet orléanisme protéiforme pour agir avant que ne se perdent ou s'estompent trop de vocations déçues ! Nous avons la chance de disposer d'instances uniques dont le rôle est clairement défini. Chacun, au-delà des différences naturelles d'opinions, oeuvre dans le même sens. L'Institut de la Maison de Bourbon, crée par feu le roi Alphonse II, dont le protecteur est actuellement le roi Louis XX en personne, Le Mémorial de France à Saint-Denys présidé par le duc de Bauffremont, L'Union des Cercles Légitimistes de France qui irradient dans les régions. Il serait temps que cette grande machine, forte des arguments que lui confère la Légitimité et d'un roi bien réel, reconnu par les grands de ce monde et dont la personnalité est remarquable, se mette en branle et achève de diluer les derniers reliefs de ses contradicteurs définitivement enchaînés au passé le plus trouble ou parti s'enliser dans la politique oecuménique de Bruxelles. Nous avons confiance dans ce grand réveil et nous gardons de vouloir le brusquer de peur de provoquer une mauvaise humeur. Le temps joue toujours en notre faveur.
Louis XX et la princesse Marie-Margueritte
Nous avons et aurons toujours l'Histoire de France avec nous, elle ne ment jamais. C'est notamment à travers elle que nous gagnerons les coeurs à notre cause. C'est elle qui éprouve les systèmes, les idées et jusqu'aux individus. C'est elle qui légitime la royauté. C'est encore elle qui invalide la République, la Tyrannie*, les Orléans, le nationalisme autant que le socialisme, Maurras autant que Jaurès. C'est elle surtout qui fais du duc d'Anjou l'aîné salique de tous les descendants de Hugues Capet, l'héritier de Clovis, le roi ! C'est par elle que nous devons faire répondre la République de ses actes, les Orléans de leur félonie. L'Histoire a de l'avenir !
*Premier et Second Empires
mercredi 4 novembre 2009
L'Histoire a de l'avenir !
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