lundi 5 juillet 2010

Saxe-Hussards, cercle légitimiste


Mutigney

La mouvance légitimiste se dirige vers un tournant de son histoire. Cette mouvance royaliste avait repris de la vigueur grâce à l'engagement personnel de feu Sa Majesté le roi Alphonse II et de ceux qui ont su le conseiller. Vingt ans après, le légitimisme ressemble à une grande jachère. Une jachère fleurie où toutes sortes de variétés de fleurs se démènent pour atteindre le soleil, où toutes sorte d'insectes viennent butiner pour faire leur miel dans une joyeuse confusion d'où ne ressort aucun grand projet commun. Sous prétexte de légitimisme, chacun vient faire valoir ses opinions souvent tranchées en matière de religion, d'institutions, d'organisation de la société, de mœurs et que sais-je encore. Chacun agite là un étendard qui n'est en aucun cas celui du légitimisme, le légitimisme n'étant par lui-même que la fidélité aux lois fondamentales et au roi qu'elles désignent. Il suffit de voir les quelques personnes dont s'entoure le roi pour comprendre que certaines chapelles légitimistes sont hors jeu. Il suffit d'entendre les récentes déclarations du roi pour se convaincre que les vieilles crispations rétrogrades et le mysticisme échevelé n'ont plus leur place au sein de ce qui pourrait être une grande mouvance légitimiste unifié, et pourquoi pas, un mouvement légitimiste projeté dans l'avenir, efficace.

Nous ne cautionnons pas davantage les tendances parlementaristes les plus libérales dont la philosophie est incompatible avec l'idée monarchique. On ne se bat pas pour un roi d'opérette. Reléguer le fils de Saint Louis au rang de fantoche serait la pire insulte faite aux Capétiens. C'est donc à chacun de faire un pas l'un vers l'autre. Nous ne pouvons plus concevoir le légitimisme comme étant associé à une religiosité anachronique et dont l'effet repoussoir sur la population est avéré, non plus que nous ne pouvons admettre des schémas sociaux idéalistes tels que la décentralisation intégrale, le corporatisme roi, la cellule familiale comme pilier, etc. sans aller à l'encontre de l'intérêt du roi et, qui plus est, renier tout le travail accompli par ses prédécesseurs pour dégager l'État moderne de toute cette antique stratification de la société française.

Nous ne pouvons pas non plus renoncer aux valeurs et aux symboles qui nous semblent intrinsèques à la royauté française. Mais le roi Louis XX lui-même vit avec son temps et il doit être le roi de la France d'aujourd'hui. Notre objectif à nous, légitimistes, c'est de préparer celle-ci du mieux que nous pouvons à l'idée du retour du roi. Cette mission est un objectif exclusif des légitimistes. Toutes les réflexions et les actions qui peuvent avoir lieu autour de cet objectif doivent être exemptes des parti-pris, des préjugés politiques et des jugements d'ordre moral susceptibles d'être une source de division des légitimistes. La priorité absolue des légitimistes est l'unité. Cette unité du pays que nous attendons du roi nous devons commencer à la faire nous-même autour de lui. Il serait vain de croire à un éventuel retour du roi en l'état actuel de la mouvance légitimiste.


Emblème de Saxe-Hussards

Saxe-Hussards se constitue en cercle et entend s'efforcer de tendre vers l'équilibre qui pourrait peut-être un jour réunir les légitimistes autour d'un projet commun. Intransigeant sur le légitimisme en tant que tel, la fidélité au roi légitime, ouvert et tolérant sur tout ce qui n'est pas de nature à hypothéquer le combat légitimiste. Dans cette perspective, nous sommes heureux de vous annoncer la création d'un nouveau site légitimiste. Le site de Saxe-Hussard, cercle légitimiste, vient d'être mis en ligne.


Drapeau de Saxe-Hussards

27 commentaires:

  1. Joli programme... On croirait lire du Berryer, ou du Gérard de Villèle, c'est-à-dire de ce pseudo légitimisme libéral du XIX°s., fourrier de la Révolution.
    Nos "légitimistes", "bien dans leur temps", ne voient même pas que leur esprit botulique est enlisé en 1830!

    Ce que vous nous proposez là fait bien rire, car nous l'entendons depuis 150 ans, et nous n'oublions pas les beaux résultats obtenus par cette politique "pragmatique" et "réaliste"!

    Un peu d'étude permettrait de ne pas aligner les sottises sur la religion, et de replacer les vieilles idées neuves au sein de leur contexte, et de leur passif...
    Il n'y a là que des préjugés libéraux, portés par une ignorance complète de la science politique et des disciplines connexes.

    Gagnez du temps, cher Monsieur, et allez donc jouer les coucous à l'AR, comme tous ceux qui se croient au premier jour du royalisme...

    Voilà un cercle qui ne sera guère qu'une société de pensée, et encore, sans dépasser le domaine du virtuel: l'expérience montre que la plupart des légitimistes d'ordinateur ne dépassent jamais le stade du cliquetis de clavier! Son avenir est tout tracé, vers une dilution au sein de la grande fraternelle oecuménique royaliste...

    En attendant, la tradition monarchique est intangible dans ses principes, tout simplement parce qu'elle s'appuie sur l'être.
    On reconnaît l'arbre à ses fruits: le manque de formation mène immanquablement à l'autonomie philosophique.
    Pitoyablement classique, mais ce n'est pas encore notre chemin... ni celui de la Restauration.

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  2. Pauvre Lulo. Il n'y a là aucun préjugé libéral, et ce n'est en aucun cas une thèse en sciences politique et en disciplines connexes. Mais qu'importe le venin, il témoigne toujours de la volonté d'annéantir.

    Cette posture archisclérosée de soldat du Christ-roi et cette agressivité haineuse trahissent bien de quel bord vous êtes vraiment, certainement pas celui du Christ.

    Vous semblez regarder tout cela du haut de votre infinie sagesse, vous, qui auriez des siècles de combat à votre actif. Mais en réalité vous êtes dépassé, trahi que vous êtes par vos propres idéaux qui se révèles faux, incompatibles, d'une parfaite innocuité, idéaux qui ne sont qu'une dérive sectaire du légitimisme.

    À ce jour, l'AR et nous ne menons pas le même combat, puisque nous menons un combat légitimiste non soluble dans l'orléanisme. Jouer donc le rôle du devin du village avec vos prédictions infondées, cela ne vous grandira pas, vous êtes devenu trop petit, trop insignifiant, vous n'inquiétez plus que vous-même...

    Vous parlez, ou bavardez plus exactement, de manque de formation. Mais souvenez-vous bien, cher Lulo, que la meilleure formation n'est rien sans la détermination et que de plus votre formation est abâtardie et avilie par les croyances du petit être chétif et haineux qu'elle protège comme une cuirasse.

    La Restauration aura lieu sans vous et l'on ne peut que s'en féliciter.

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  3. Cher Monsieur,

    Comme toujours, dès que la discussion porte sur le terrain des principes, on ne sait pas s'en sortir autrement que par de vulgaires et gratuites attaques personnelles, qu'on se garde évidemment de prouver... Je commence à y être habitué!

    Car cette réponse ne fait qu'accentuer l'impression de vacuité: ce conglomérat de vieilles idées neuves (au léger goût de rance... gare au botulisme!) n'a aucun soutien rationnel et scientifique... et pour cause!

    Comme toujours, il n'y a d'abord aucun commencement de justification sur le fait qu'on défend une idéologie révolutionnaire périmée, le conservatisme libéral des années 1830-1890, et qu'on la présente comme étant "de son temps"!!!

    Pas de justification, mais un silence embarrassé, qui est suffisamment éloquent, du reste.

    On attend quand même votre théorie sur les échecs fracassants des royalistes libéraux, et notamment du légitimisme parlementaire: cinquante années de capitulations, malgré un contexte infiniment plus favorable qu'aujourd'hui...
    Attention, la "faute à pas d'chance" est déjà une ficelle usée par les libéraux de toutes espèces, il faudra trouver autre chose!

    Je suis toujours ébahi de voir comment les autonomes s'échinent à vider la tradition monarchique de sa substance, leur obstination à séparer la légitimité de la transcendance.

    Outre le fait que c'est une absurdité radicale, c'est la marque, ô combien édifiante, des esprits qui chérissent en pratique ce qu'ils combattent en théorie, en adoptant les principes mêmes de la Révolution et du libéralisme (au sens théologique du mot): subjectivisme, relativisme, immanentisme, romantisme, progressisme, etc.
    Il serait temps que nos contradicteurs tirent un peu les conséquences de leurs propres principes, en allant jusqu'au bout...

    D'ailleurs, il faudra nous expliquer sérieusement comment on peut en être là en se disant "catholique", en ayant contre sa conception apostate des rapports de l'Eglise et de la monarchie, l'Ecriture, les Pères, les papes et l'unanimité des théologiens...

    Sinon, je note la classique tentative de réduction, d'anathème social ("vous êtes devenu trop petit, trop insignifiant, vous n'inquiétez plus que vous-même"), de "condamnation aux galères de l'Opinion", pour reprendre le mot de Barrère: cette ficelle rhétorique de prince des nuées me glisse dessus!

    Je n'ai qu'une haine, celle de l'erreur, et la théologie morale nous enseigne que c'est une vertu.
    Je n'ai rien contre vous en particulier, au contraire, je vous accorde bien volontiers le bénéfice de l'intention excellente.
    Mais la bonne volonté n'a jamais donné la compétence, sans le passage par l'étude humble et patiente, sans la soumission au réel.

    On ne compte plus les retentissantes gamelles des impatients et autres excités, tous tombés de la dernière pluie royaliste... On reconnaît l'arbre à ses fruits.

    Nous avons pour nous une tradition forte, car puissamment ancrée dans le réel, l'expérience des siècles, et dans la Révélation. Nous n'avons rien inventé, il suffit d'ouvrir les livres (effort surhumain, ou superflu, apparemment...!) pour le voir.

    D'ailleurs, le légitimisme et la monarchie française n'ont jamais été autre chose que la reconnaissance politique de l'hétéronomie: seule la classique (et opportune) ignorance des dilueurs permet de les défigurer en une doctrine politique soluble dans la Révolution...

    En face de la tradition monarchique, il n'y a donc qu'une bouillie faite de vieilles idées neuves, sans aucun fondement sérieux, l'habituel fatras des révolutionnaires honteux, qui tremblent de voir leur parenté idéologique avec les Modernes.

    On n'en sortira pas avec les armes et la philosophie de l'Ennemi: cela fait deux siècles qu'on teste cette voie, avec les résultats que l'on sait...
    Donc, les gens conséquents passent à autre chose.

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  4. Vous appelez cela une discussion ? Moi j'appelle cela une attaque en règle, et elle vient de vous. Et ça recommence, vous attaquez de nouveau, tenant votre foudre bien haut sur votre piédestal théologique.

    Un "léger goût de rance", dites-vous. Mais avez-vous songer que vos idées à vous, qui sont construites de toutes pièces et que vous ressassez de façon masturbatoire, ont elles un goût de rance plus que prononcé et n'ont jamais eu le moindre soutien rationnel ni scientifique. Vous parlez de l'"Être" comme si vous en aviez une connaissance intime alors qu'en réalité vous n'appelez "Être" que la cristallisation de vos chimères passéistes.

    Mes idées n'ont rien de révolutionnaire ni de périmé et je ne me réclame en rien de votre fameux et détesté conservatisme libéral des années 1830-1850. Je ne prône aucune autre idéologie que l'idéologie légitimiste contemporaine qui est expurgée de toutes les scories mysticisantes que vous incarnez à merveille. Si elle se réfère au christianisme, elle ne s'appuie pas sur un dogmatisme périmé, elle, mais bien plutôt sur la notion de "civilisation française", et elle montre en quoi l'essence de celle-ci est distincte du christianisme. Oui, l'idéologie légitimiste contemporaine est "de son temps". Elle n'appartient pas encore exclusivement à l'histoire comme la vôtre, elle appartient au présent, elle est en marche.

    Vous parlez d'échec. L'échec le plus cuisant est celui de votre doctrine d'un légitimisme religieux. S'il n'y avait pas le légitimisme contemporain, qui est réaliste et pragmatique, tout en étant intransigeant sur les Lois fondamentales, vous auriez entraîné le légitimisme dans les marécages obscurantiste où est votre pensée actuellement, moribonde, privée de tribune, n'ayant même plus assez de forces ni de présence au monde pour constituer un épouvantail.

    Oui il faut trouver autre chose que le "légitimisme parlementaire des royalistes libéraux" de l'époque. On s'y emploie. Mais les temps changent et nous ne sommes plus au lendemain de la Révolution française. Le contexte n'était en aucun cas plus favorable, vous commettez là une grossière erreur d'analyse. Les esprits n'ont jamais été aussi échauffés qu'à cette époque post-révolutionnaire. Le vrai moment favorable est à venir. Ce sera le début de l'effondrement de la République dans sa propre fange, lorsque les populations seront en quête de nouveaux maîtres. Ce sera là notre opportunité, pas celle de l'Église catholique...

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  5. La transcendance de la légitimité se révèle par les lois, pas par le goupillon. Et la substance de la tradition monarchique, c'est la royauté elle-même, avec ses lois. On parle de la Providence qui agit par le truchement des Lois fondamentales. Certes. Mais cela n'empêche pas que ces lois soient le reflet de la coutume et donc de la tradition monarchique elle-même, dont la substance est la royauté. La Providence est les lois, les lois sont la coutume, la coutume est la tradition monarchique, la tradition monarchique est la royauté. Que voudriez-vous y mettre d'autre dans cette tradition monarchique ? Vous avez sans doute quelque chose de plus transcendant.

    Je ne répondrai pas à vos attaques sur le caractère prétendument libéral de nos principes. Elles sont simplement dénuées de tout fondement. Que dire encore du caractère soit-disant apostat des rapports entre la monarchie et l'Église ? Les rois de France à vous lire auraient tous été apostats.

    Vous êtes confit dans ce que vous croyez savoir mais vous n'êtes qu'un singe-savant. Rien de ce que vous avancez n'émane de vous. Votre esprit critique s'incline docilement face à vos certitudes acquises qui sont votre refuge intellectuel, votre refus du monde. Et c'est vous qui parlez de soumission au réel, d'étude humble et patiente. Mais que est donc votre réel ? Pour moi je suis passé par tous les enfers ou presque. Je les connais, je les reconnais. Tel est mon réel, le vrai, celui qui vous fait sentir que vous existez par la douleur. Mais c'est un réel auquel on ne dois pas se soumettre ! Vous en ignorez tout, rêveur nanti que vous êtes...

    Votre tradition n'a pas la force que vous lui prêtez, ce n'est même pas une tradition. C'est tout au plus votre tradition, celle que vous vous êtes confectionnée sur mesure pour parer à vos angoisses existentielles qui deviennent théologique et les concilier avec vos désirs charnels qui deviennent politiques.Et vous nous acccusez d'être des "dilueurs" quand votre œuvre est de diluer le légitimisme pur dans la grande soupe catholique et apostholique.

    Nous n'avons en aucun cas adopté la philosophie de l'ennemi, nous avons la nôtre. Elle n'est pas "soluble dans la Révolution". Quant à avoir soit-disant testé cette voie durant deux siècle, c'est faux. Vous oubliez le coma profond du légitimisme durant près d'un siècle. Le légitimisme se réveille à peine... Quant aux résultats de votre doctrine on peut difficilement en parler puisque presque personne ne la partage avec vous, cependant ils sont tout aussi nuls. C'est le néant de votre côté. Et vous êtes condamné à ne pas avoir de résultat car, en plus de n'avoir ni la tribune, ni les outils, ni les leviers nécessaires, vous êtes un épouvantail.

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  6. Bien. Après déblayage des attaques personnelles et des vomissures d'anathème social, il y a malgré tout quelques points dignes d'une réponse!

    Je ne défends pas d'opinions, mais l'enseignement des faits, naturels et révélés. Cet enseignement n'est pas "crée de toutes pièces" (accusation puérile et sans justification, comme par hasard...), il est en parfait accord avec le thomisme, qui est la philosophie officielle de l'Eglise et s'impose donc par conséquent à tout catholique...

    Le fait que vous refusiez l'encombrante parenté idéologique avec les conservateurs libéraux n'enlève RIEN au fait que vous partagez leurs principes (subjectivisme, relativisme, etc.), et leurs solutions, avec la même justification qu'eux, il y a 150 ans: "être de son temps"!!!

    Le fait que vous refusiez de l'admettre n'y change rien: ce n'est pas votre nombril qui produit le réel.

    Votre conception laïciste de la monarchie française n'est pas qu'un contresens historique (lisez Guy Augé!), elle est issu d'un nationalisme qui, comme par hasard, mène tout droit à l'immanentisme (la nation aurait en elle-même sa propre fin) et à l'autonomie (pas de place pour Dieu).
    C'est une absurdité radicale, et loin d'être inédite!

    La force de votre "idéologie légitimiste" n'est qu'une vaste blague: les pseudo légitimistes, et vrais libéraux, ont été contraints de s'inscrire à l'AR pour se donner un semblant d'existence, n'ayant aucun mouvement propre, ni le moindre commencement de troupe, quand nos cercles ne cessent de se développer... et pas virtuellement, eux!

    Il serait temps de regarder les faits, au-delà de votre écran, et de votre nombril...

    Il convient de ne pas parler d' "erreur d'analyse", quand on est incapable de solliciter la philosophie, la théologie, la sociologie, l'histoire, etc. en un mot, la science politique.

    Le contexte était infiniment plus favorable qu'aujourd'hui, vu le poids des notables, les moyens financiers et parlementaires des royalistes au XIX°siècle, qui n'aspiraient, en majorité, qu'à ce que vos "idées neuves"... Là encore, il est grand temps d'ouvrir les livres, à commencer par le Que-sais-je? du professeur Rials!

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  7. La suite!

    Votre réflexion sur la transcendance de la monarchie ne vaut pas grand chose, parce que vous ne savez pas que la transcendance est la reconnaissance d'un ordre supérieur à l'homme, l'ordre divin, en l'occurence... Revoilà, par la fenêtre, le Dieu que vous chassez par la porte!!!

    Ici, vous vous échinez à montrer que la monarchie française trouverait en elle-même sa justification. Cela n'est pas de la transcendance, mais de l'immanence, c'est-à-dire le contraire de la transcendance!!!
    D'ailleurs, la notion même de bien commun, pourtant à la base de l'institution politique, passe à la trappe...

    Les principes que vous défendez sont les mêmes que ceux du libéralisme, tels qu'ils sont définis et commentés dans Ils l'ont découronné. Nous vous connaissons par coeur! Ne répondez pas, vous n'en avez sans doute pas le moyen, au vu du piteux argument d'autorité dont vous usez pour vous tirer de cette ornière philosophique et théologique!

    L'apostasie consiste, ici, à prétendre que Dieu est de trop dans la Restauration. Pas autre chose.

    Inutile de me faire du Kardaillac: le réel ne sort pas de moi, pas plus que de vous, mais de Dieu: je conçois que ce soit difficile à comprendre quand on a l'esprit absorbé dans l'immanence!
    La soumission à l'autorité et à la compétence, reconnues comme telles, est le plus sûr moyen d'éviter l'erreur. Consulter son nombril, ses intuitions, et aligner sottise sur sottise par ignorance volontaire, tout cela ne rapporte RIEN.

    L'expérience montre d'ailleurs que ce dilettantisme, orgueilleux et irresponsable, est le plus court chemin vers la Révolution, au moins en pratique, ce qui est l'essentiel.

    La psychologie de bazar me fait bien rire, surtout pour véhiculer un relativisme absolu qui n'est pas encore une attitude catholique...
    Ancrer la tradition monarchique dans la Révélation, c'est tout simplement la voir telle qu'elle est!

    Que cela vous plaise ou non, vous avez adopté la philosophie d'une Révolution que vous singez parfaitement.
    Quand au "coma profond du légitimisme" avant l'éclosion de votre nombril, vous feriez bien d'étudier sérieusement, très sérieusement, la question, ce qui vous évitera de dire des bêtises!

    Quant à nous juger, sortez de votre fauteuil et venez donc à Angers. Si l'effort est trop grand, regardez un peu la carte de France des cercles, les créations et les rassemblements, etc. Bref, regardez les FAITS, plutôt que vos préjugés puérils.


    En conclusion, il faudra un peu étudier, cher Monsieur, avant de venir étaler une subjectivité gonflée d'ignorance: vous serez sur la bonne voie quand vous ne vous satsiferez plus que des seuls arguments d'autorité, et des oracles de votre nombril.

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  8. Cher Lulo,

    Je suis las, profondément las d'avoir à batailler vainement semble-t-il contre mon propre camp. N'éprouvez-vous pas cette même lassitude ? Il y a des millions de gens que tout oppose à nous et vous venez me chercher des noises sur mon propre territoire, pourquoi ? Dans quel but ?

    Vous ne m'apprenez rien. Votre chapelet d'arguments je le connais par cœur, vous l'avez déjà égrainé face à Kardaillac notamment. Vous n'êtes simplement pas convainquant, votre passion fleure trop la haine, le rejet, l'exclusion.

    Rien ne s'impose "réellement" aux catholiques que les Évangiles. Et vous prônez "l'enseignement des faits, naturels et révélés", quand vous ignorez superbement leurs enseignements. Vous êtes pitoyable quand vous brandissez "la philosophie officielle de l'Église" alors que vous êtes si éloigné de la parole du Christ. Et puis quelle philosophie officielle ? Celle qui s'est toujours fort bien accommodée de tous les régimes y compris les plus odieux ? Vous devriez peut-être être moins prompt à mêlez Saint Thomas à vos logorrhées...

    J'assume parfaitement les quelques aspects que le légitimisme contemporain qui est le mien partage avec le légitimisme conservateur-libéral
    que vous vouez aux gémonies. En termes parfaitement clairs, la transcendance n'exclut pas l'immanence. Croyez-vous que le divin choisisse un canal particulier pour se manifester ? Croyez-vous que le père-Noël descende réellement par la cheminée ? Ou bien préférez-vous croire qu'il se manifeste par le truchement de la volonté et du geste des parents ?

    Quand je parle d'"être de son temps", c'est être en prise avec le réel, ce qui est peut-être votre cas mais je n'en suis pas certain, je vous connais trop peu pour me prononcer. Vous pouvez me réduire à mon nombril dans vos propos acides, vous ne trompez que vous-même.

    Vous extrapolez quand vous parlez de mon laïcisme (assumé) qui mènerait à "l'autonomie". Il y a toujours de la place pour Dieu dans ce que je suis et dans ce que je fais. Oui la nation a en elle-même sa propre fin, en tant que création, joyau idéal voulu par Dieu. C'est Dieu qui est trahi lorsque les hommes renient les valeurs et les lois de leur nation. Mais on ne peut mener un même combat pour deux religions. La religion du combat légitimiste, c'est le légitimisme !

    Vos cercles déservent le légitimisme car il font la même erreur que que vous : l'amalgame entre le légitimisme et le papisme. C'est en cela que vous êtes un théocrate et c'est pour cela que votre combat est vain. On ne pourra en aucun cas restaurer la monarchie traditionnelle en brandissant un goupillon, c'est une illusion. Le seul maître que la France est susceptible de reconnaître en tant que tel, c'est le roi. La religion est une question privée, un combat personnel à mener d'abord contre soi-même et pour les autre et non l'inverse !

    J'admire beaucoup Stéphane Rials. Un ouvrage bien plus excellent a té écrit sous sa direction : "Le miracle capétien".

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  9. la suite...

    Loin de moi l'idée de chasser Dieu par la porte, et si par mégarde ça m'arrivait, je lui saurais infiniment gré de revenir par la fenêtre. Cependant je persiste. Je m'occupe des choses de l'ordre terrestre. Les choses de l'ordre divin qui lui sont supérieures ne me paraissent pas être des outils que l'on puisse intégrer à un combat bien terrestre. La Providence sait mieux que nous où et comment agir, nous ne somme que le bras séculier.

    On ne peut vraiment dire ce qui est à la base d'une l'institution politique aussi antique que la royauté dans les civilisations indo-européennes. Vous usez encore une fois d'arguments infondés. Le bien commun serait-il votre nouveau dieu ? Où est passée votre transcendance chérie ?

    C'est vous, je le crains, qui êtes dans l'ornière. Ce que j'ai appelé l'ornière religieuse. Vous en êtes l'illustration parfaite. Cependant personne ne dit que Dieu est de trop dans le combat royaliste. Ce qui est de trop c'est la phalange de ceux qui prétendent être ses soldats exclusifs et qui entendent faire du combat pour la restauration une croisade.

    Pour le reste, je pense que mes intuitions sont plus justes que tout votre galimatias. Vous cherchez la royauté là où elle n'est pas, votre combat est perdu d'avance.

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  10. Cher Mutigney,

    Pour ma part, je ne me lasse pas de faire mon devoir.
    Non, nous ne sommes certainement pas dans le même camp, du moins pour l'instant, car je ne vois toujours pas votre acceptation de l'hétéronomie, loin s'en faut!

    Je veux bien que je ne vous apprends rien, et que, à l'instar de Kardaillac, vous croyez ne rien avoir à apprendre!
    Nous la connaissons par coeur, et dans les moindres détails, cette mentalité libérale! Chez combien de personnes l'avons-nous vu, cet orgueil de tombé de la dernière averse royaliste, générateur d'échecs retentissants et d'amères démissions!

    Le fond est toujours le même: c'est la haine de toute autorité qui n'émane pas de soi, autrement dit l'exacte définition de la Révolution donnée par Mgr Gaume...

    "Rien ne s'impose "réellement" aux catholiques que les Évangiles."

    Rien ni personne donc? Erreur protestante, car l'Eglise enseigne qu'il faut trois conditions pour être chrétien:

    "-avoir reçu le sacrement de baptême

    -croire, c'est-à-dire ADMETTRE COMME VRAI TOUT CE QU'ENSEIGNE LA DOCTRINE CHRÉTIENNE et,

    - PROFESSER OU PRATIQUER TOUT CE QU'ELLE COMMANDE.

    (...) (La doctrine chrétienne) est renfermée dans les Evangiles, les Actes des Apôtres, les Epîtres, ET AUSSI DANS L'ENSEIGNEMENT TRADITIONNEL DE L'EGLISE."

    (Mgr Cauly, Le Catéchisme expliqué, p.13-14)

    Votre doctrine sur les rapports de l'Egise et de l'Etat est radicalement contraire à la doctrine chrétienne (vous vous gardez bien de la prouver d'ailleurs!), quand la nôtre s'appuie sur l'enseignement constant du Magistère, NI PLUS NI MOINS.

    Les bravades et autres renversements de rôles n'y changeront rien: vous vous complaisez dans une superbe ignorance des principes et de l'histoire de ce que vous revendiquez comme votre religion, débitant des préjugés grotesques et honteux, dont des ouvrages récents ont fait justice (Cf L'Eglise au risque de l'Histoire, de J. Dumont (2002)).

    "J'assume parfaitement les quelques aspects que le légitimisme contemporain qui est le mien partage avec le légitimisme conservateur-libéral
    que vous vouez aux gémonies."

    Bien, donc, en huit messages, on passe du déni ("...je ne me réclame en rien de votre fameux et détesté conservatisme libéral des années 1830-1850") à la revendication: ON AVANCE!!!

    La justification, en revanche, est pitoyable: prétendre réinventer la philosophie n'est pas encore un fondement solide pour les sottises que vous alignez tambour battant...
    Mais c'est beaucoup plus pratique qu'un long et fastidieux apprentissage!

    D'ailleurs, comme de bien entendu, on ne sort pas de l'argument d'autorité: vous êtes incapable de vous appuyer sur une autre autorité que vous-même. Un peu trop léger!

    De même, ce n'est pas avec un esprit malade de libéralisme et de naturalisme qu'on appréhende correctement le réel: les borgnes auto-mutilés, et donneurs de leçons derrière leur écran, ont au moins de l'amplomb, à défaut de compétence.

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  11. Suite et fin!

    Et puisqu'il est question de rire, les bavardages sur Dieu et la nation, et la place de Dieu dans l'autonomie sont hilarants: Dieu, dans votre système, peut avoir la place qu'on veut, Il ne gênera pas, puisqu'Il est en dehors!
    Séparer strictement le spirituel du temporel est ridicule, car l’homme normalement constitué n’est pas un chrétien distinct d’un citoyen (au sens traditionnel du terme, habitant de la civitas), il n’est pas un schizophrène !

    Dire qu'il y a de la place pour Dieu dans un système qui exclut la transcendance, c'est tout simplement une contradiction, un non-sens, et donc une absurdité dont on aurait fait l'économie avec une formation décente...
    Les « intuitions », surtout jugées par soi ( !) ne mettent apparemment pas à l’abri de la contradiction et du ridicule.

    De même, la monarchie est aussi vieille que la Création, tout simplement parce qu’elle est le prolongement de la famille. Bravo pour la référence indo-européenne, qui en dit long sur vos fréquentations « catholiques » !

    Le bien commun ne remplace pas Dieu (ouvrez vite les livres…), tout simplement parce qu’il regarde à la fois le temporel (la paix civile) et le spirituel (faciliter le salut des citoyens).
    C’est làl’enseignement des Pères, des Docteurs, des papes, etc. notamment de Léon XIII (Diuturnum et Immortale Dei), à lire de toute urgence !

    La nation n'est pas une donnée naturelle: elle est toujours le fruit d'une volonté politique, qui existe donc au préalable.
    La création n'a pas en elle-même sa propre fin, puisqu'elle est l'oeuvre du Créateur...!

    Mais quand l'immanence vous tient... la place est faite pour une religion nationale, destinée à une auto-alimentation de la Nation, avec un grand "N", car nous sommes exactement dans la conception qu'en ont les révolutionnaires!

    Sur la place de NSJC et de son Eglise dans la société civile, nous sommes sans ambiguïtés et sans mystères (vous le dites vous-même!): nous défendons simplement la doctrine traditionnelle des rapports de l'Eglise et de l'Etat, notamment contre le cléricalisme et la théocratie si fréquents chez les nationaux-catholiques...

    En un mot, ni trop, ni trop peu, exactement ce qui est conforme aux exigences du réel naturel ET révélé.

    Mais nous terminerons sur une note positive: je suis tout à fait d'accord avec ce que vous écrivez du Pr. Rials!

    Cordialement,

    Lulo

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  12. Lulo, ce que vous dites est totalement illisible et incompréhensible. BHL est clair à côté !

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  13. Grazie mille Lorenz ! Lulo, je ne continuerai pas cet affrontement stérile. J'ai bien compris que vous vous refusiez à ne serait-ce qu'imaginer tout terrain d'entente, tant pis pour vous. Je vous laisse à votre folie sectaire et à votre orgueil démesuré... Adieu donc !

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  14. Quand vous dites : Il suffit de voir les quelques personnes dont s'entoure le roi pour comprendre que certaines chapelles légitimistes sont hors jeu. Il suffit d'entendre les récentes déclarations du roi pour se convaincre que les vieilles crispations rétrogrades et le mysticisme échevelé n'ont plus leur place au sein de ce qui pourrait être une grande mouvance légitimiste unifié, et pourquoi pas, un mouvement légitimiste projeté dans l'avenir, efficace.

    La déclaration informelle du prince Louis depuis New-York ne peut que hérisser les docteurs de la Loi qui entendent gouverner eux-mêmes par roi interposé, mais sans les risques du poste. Pris à contrepied, ils choisissent cette fois la conspiration du silence et ne relaient donc pas l'entretien de Paris-Match car certains ont le souvenir cuisant de s'être fait remettre à leur place du temps du prince Alphonse.
    Ce prince avisé avait décidé de créer en dehors d'eux un secrétariat politique étoffé, staffé de fidèles talentueux qui ne comptaient pas rémunérer leur peine de publications érudites chez des éditeurs confidentiels, mais étaient disponibles et attentifs. Ils n'oubliaient pas pour autant leur fonction de conseil.
    Les mêmes causes induisant les mêmes effets, le prince Louis qui sait parfaitement tout ce qu'il représente, a dû s'éloigner des instances légitimistes qui en faisaient leur chose. Il garde celles qui veulent servir avant d'être promues, les PSB. Il est à souhaiter qu'un secrétariat politique pieds au sol soit recréé maintenant, afin de capitaliser les bonnes nouvelles.

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  15. Cher Lorenz,

    L'incompréhension n'est pas une fatalité: nous avons des cercles, des textes et une UDT pour la surmonter. On vous attend!


    Cher Mutigney,

    Le terrain d'entente existe, et est très clairement balisé: c'est la tradition monarchique hors de toute dilution.

    Si vous ne voulez pas y souscrire pour l'instant, c'est tant pis pour vous: nous vivons de la Vérité, pas de l'Opinion.

    Je reviens tout à l'heure pour l'ami Kardaillac!

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  16. Sur l'affaire Paris-Match, ma réponse est ici:

    http://trone.forumpro.fr/le-royalisme-et-la-contre-revolution-f7/interview-de-louis-xx-t973.htm#10299

    Au besoin, les intéressés ne manqueront pas d'y faire leur commentaire, ou de le faire par d'autres!

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  17. Bonjour. Il faudra que je relise les échanges entre Mutigney et Lulo. Très intéressants mais je n'ai pas tout compris. Il faut dire que je ne suisqu'un modeste "légitimiste d'ordinateur" qui n'a pas encore dépassé "le stade du cliquetis de clavier" mais pourquoi autant de mépauris Lulo ? Vous êtes si nombreux que ça les légitimistes actifs pour écrire de pareilles missives ?
    Bon passons, j'avais des questions :
    1) AR c'est Action Royaliste ?
    2) Pourquoi Saxe Husssards ? Cela me fait plutôt penser au Ier empire.
    3) Vous reclamez vous de Charles Mauras ?
    4) Que le roi soit catholique me parait une bonne chose. La France est une terre catholique. Mais moi je suis agnostique. Et pourtant je suis légitimiste, suis-je pour autant dans l'erreur ?

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  18. ...et vive la Vierge Marie en ce 15 août : Récupération géniale de l'église catholique de toutes les divinités payennes féminines. Pour croitre il faut s'adapter sans se renier.

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  19. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  20. Votre dernière remarque est très juste Chamdelys. S'adapter sans se renier ! Voilà un programme pour un nouveau secrétariat du prince !
    Quant à vos questions :
    1)Oui.
    2)Le Saxe-Hussards est passé intégralement à l'armée des princes en 1792 avec Dumouriez et est donc resté fidèle au roi jusqu'au bout.
    3)Non.
    4)Non vous n'êtes pas dans l'erreur. Mieux vaut être agnostique et légitimiste que mystique révolutionnaire !
    Amitiés

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  21. Les royalistes oublient pratiquement toujours de dire, quoique le pensant intimement, que le royalisme est basé sur l'amour : l'amour du Roi pour son peuple, l'amour du peuple pour son Roi. La seule fois où je l'ai vu mentionné est dans "Sire", de Jean Raspail.
    Evidemment, cela fait moins sérieux que de dire, comme en fac de droit, que les avantages de la monarchie sont la continuité et la stabilité, mais c'est un avantage qu'il faut prendre en compte, car il échappe au régime que nous connaissons : la république, et qui repose sur la haine des Français depuis deux cents ans, ce que Charles Maurras soulignait de très belle façon :"L'amour de tous les peuples, hormis du peuple français, est au fond de l'esprit des grands docteurs de la républiquue française."

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  22. @Champdelys : AR signifie "Alliance royale", parti politique royaliste.

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  23. N'ayant pas mis à jour mon profil, je viens de le faire ce jour.
    Danielle Washie

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  24. légitimiste, je viens de rencontrer par hasard votre blog et force est de constater que Lulo avait raison: vous êtes déjà sans voix... Sa démonstration vous concernant est imparable, votre raisonnement ne tient pas... Quel échec, quel gaspillage de force...

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  25. Mutigney n'a donné aucun signe de vie depuis près de 2 ans. Il est peut-être mort, soit physiquement, soit symboliquement. Normal donc qu'il reste sans voix. Quand â moi qui "suis républicain par nature, royaliste par sagesse, bourboniste par raison" je ne suis pas légitimiste au sens de l'UCLF. Ce n'est pas un gaspillage de force puisque Vigo B de Démocratie royale s'est approprié la charte graphique de Saxe Hussard. Mon point de vue personnel est que le royalisme français en l'état est intrinsequement un échec et un gaspillage de force...

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    1. Notez tout de même que l’espérance est une vertus.

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  26. Juste une question, pourquoi porter un masque à gaz...?

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